Comment avez-vous commencé à photographier des aliments ou boissons en suspension dans l'air ?
« Je suis toujours à la recherche de quelque chose de nouveau, et me demande : "Que pourrais-je faire ensuite ?" Pour moi, la photographie culinaire n'est pas qu'une question de composition et de couleurs. Je veux aussi que les gens s'interrogent : "Comment a-t-elle pris cette photo ?" La photographie culinaire est généralement très statique, mais la cuisine est pleine d'action, alors j'ai cherché à amener cette action dans mes photographies. »
Quelles techniques utilisez-vous pour cela ?
« J'ai commencé par utiliser la vitesse d'obturation et le mode de prise de vue en continu pour figer les éclaboussures. C'était difficile au début. Parfois, je prenais des centaines de photos juste pour en obtenir une qui saisisse les éclaboussures d'eau, de café ou de jus. Ensuite, j'ai réalisé que si je pouvais prendre en photo une éclaboussure, pourquoi ne pourrais-je pas faire voler d'autres plats ? J'ai commencé à apprendre beaucoup de techniques. Parfois, j'utilise la vitesse d'obturation, d'autres fois des accessoires. Par exemple, j'utilise des fils pour stabiliser les objets, je prends la photo, puis je la modifie. »
Comment décidez-vous des plats à préparer avec les produits que vous photographiez ?
« Je privilégie toujours des aliments simples à photographier, pas trop longs à cuisiner, afin d'avoir plus de temps pour la photographie. Je me demande toujours : "Comment puis-je cuisiner des aliments qui auront l'air délicieux sur une photo, pas pour les manger." C'est facile de photographier une salade, car elle est fraîche et ne change donc pas, contrairement à certains aliments. Une tasse de thé fumante, par exemple, refroidit avec le temps. Il faut travailler vite. »
Les réseaux sociaux ont été un catalyseur pour votre carrière. Comment vous êtes-vous fait connaître ?
« J'ai réalisé des publications Instagram sponsorisées pour différentes marques, certaines basées en Algérie, mais d'autres aussi à l'international, au Pakistan, en France, en Inde et au Canada. Cela a aidé. Mais il faut avant tout travailler dur pour créer des images qui impressionnent les gens et leur donnent envie de les partager avec leurs amis. J'ajoute parfois aussi un commentaire pour encourager les gens à partager l'image. »