Dès son plus jeune âge, Mathieu Courdesses savait qu'il deviendrait photographe animalier. « J'avais huit ans lorsque je suis allé pour la première fois en Afrique », raconte-t-il. « Ma famille était partie faire un safari en Namibie pour voir des éléphants. Ce voyage a eu un tel impact sur moi que je me suis promis de revenir sur ce continent lorsque je serais plus âgé et de trouver un moyen de travailler avec la nature. »
À ce jour, Mathieu a remporté à deux reprises le Prix de la Photographie Environnementale de la Fondation Prince Albert II de Monaco et publié son livre couronné de succès intitulé « Green & Wild », fruit de 10 années de travail sur le terrain. Il prévoit de continuer à consacrer sa vie à établir un lien entre le monde et les espèces menacées grâce à la photographie.
LA NATURE
Mathieu Courdesses
Mathieu a fait ses premiers pas dans la photographie à l'âge de 13 ans. « Mon père m'avait prêté son appareil photo Canon lors d'un voyage au Kenya, et je suis tombé amoureux de la photographie de façon quasi immédiate », se souvient-il. « J'ai beaucoup aimé apprendre à composer une image, à savoir cadrer une scène et attendre patiemment que les lions que nous observions entrent dans le cadre. »
Suite à ce voyage, son père lui a dit qu'il pouvait acheter son propre appareil photo à condition qu'il apprenne d'abord à s'en servir. « Tous les jours après l'école, je lisais des livres de théorie sur la photographie et étudiais des techniques sur Internet », raconte-t-il. « J'ai découvert la compression du téléobjectif et le fonctionnement de la vitesse d'obturation, de la sensibilité ISO et de l'ouverture. » Quelques mois plus tard, Mathieu a dépensé l'argent de poche qu'il avait économisé pour acheter un appareil photo d'occasion Canon EOS 450D et un objectif Canon EF-S 55-250mm f/4-5.6 IS (désormais remplacé par le Canon EF-S 55-250mm f/4-5.6 IS STM).
Localisation : Paris, France
Domaines de spécialité : vie sauvage et nature
Kit préféré :
Canon EOS R5
Canon EF 400mm f/5.6L USM
Bague d'adaptation monture Canon EF-EOS R
À l'âge de 17 ans, Mathieu a dit à ses parents qu'il exercerait le métier de photographe animalier. Ils n'étaient pas convaincus qu'il pourrait faire carrière dans ce domaine, alors ils l'ont incité à s'inscrire dans une école de commerce à Paris. « Mon objectif a toujours été le même », dit-il. « J'ai dû choisir un stage lors de ma deuxième année. J'ai donc décidé de retourner en Namibie pour travailler dans le marketing pour un tour opérateur. »
Pendant son séjour en Namibie, Mathieu passait ses soirées à lire des livres sur la flore et la faune locales. « Je voulais devenir guide », dit-il.
Au bout d'un an sur le continent, Mathieu est devenu l'un des plus jeunes guides d'Afrique australe. « Cela m'a permis d'être quotidiennement en contact avec la nature, et j'emportais mon appareil photo avec moi lors de chaque expédition », se souvient-il.
Le travail de Mathieu se caractérise par un lien très fort avec la nature. Son expérience en tant que guide en Afrique australe lui a permis d'acquérir les connaissances nécessaires pour être au plus près des animaux en voie d'extinction par rapport à de nombreux autres photographes, et il attribue sa réussite au profond respect qu'il a pour la nature. Avec plus de 300 000 abonnés sur TikTok, Mathieu sait qu'il est essentiel de se constituer un public pour faire passer le message sur la préservation de la vie sauvage, et il utilise ses plateformes pour susciter de l'empathie au sein de son public international.
Quel objectif souhaitez-vous atteindre dans votre travail et quelles sont vos ambitions pour l'avenir ?
« J'aimerais photographier tous les animaux que je n'ai pas encore rencontrés, en particulier les pandas en Chine et les jaguars au Brésil. Je souhaite établir un lien entre les êtres humains et les animaux, susciter l'émerveillement grâce à leur beauté et favoriser la sensibilisation aux menaces auxquelles ces animaux sont confrontés. Les réseaux sociaux sont un excellent moyen de faire passer mon message. Il est donc très important pour moi de développer mes canaux et d'accroître le nombre de mes abonnés. C'est grâce à mon public que je trouve l'inspiration pour améliorer mon contenu, et j'apprécie d'échanger avec mes abonnés en ligne. Je sais que je fais du bon travail quand je reçois un commentaire disant : « Votre contenu me fait voyager ». »
Quelles sont les plus grandes difficultés lors de la prise de vue dans des lieux reculés ou face à des espèces menacées ?
« La jungle ne suscite pas forcément l'enthousiasme en raison des conditions météo et de la brousse dense qui peuvent être très pénibles, sans parler des serpents, des araignées et des insectes piqueurs qui sont difficiles à éviter. Outre l'environnement, il n'est pas évident de repérer des animaux en voie de disparition. Je sais comment suivre les animaux et utiliser mes connaissances de la région pour augmenter mes chances d'en rencontrer, mais je ne réussis pas toujours. J'ai dernièrement été en Équateur pour photographier des jaguars, mais je suis rentré bredouille. Lorsque j'ai la chance de tomber sur les animaux que je recherche, je ne peux pas toujours me positionner correctement pour prendre les photos souhaitées. Je dois me préparer à toutes les éventualités. C'est pourquoi j'emporte toujours mon objectif Canon EF 400mm f/5.6L USM pour capturer les animaux plus éloignés, ainsi que les modèles Canon EF 200mm f/2L IS USM et Canon EF 50mm f/1.2L USM lorsque je peux me rapprocher un peu plus. »
Combien de temps vous faut-il pour établir un lien avec les animaux ?
« Une fois que j'établis un contact, je me donne seulement une heure pour prendre les photos, car je ne veux pas trop les perturber. Ce sont des animaux sauvages qui doivent le rester. Il y a certaines techniques que j'ai apprises pour établir rapidement un lien, notamment avec les primates. Les gorilles des plaines au Cameroun, par exemple, ont si peu de contact avec les humains que, pour eux, nous représentons une menace. Après avoir établi le contact avec eux, j'ai mangé des feuilles en m'approchant discrètement pour montrer que j'étais végétarien et que je n'étais pas là pour les chasser. J'ai également émis un grognement pour les saluer. Je ne me suis approché que lorsque j'ai entendu un grognement de leur part m'indiquant que je ne craignais rien. Les gorilles détournent généralement le regard des humains lorsqu'ils font du bruit. Ainsi, après les avoir salués, je suis resté aussi silencieux que possible pour favoriser le contact visuel que l'on peut voir sur mes photos. »
De quel travail êtes-vous le plus fier et pourquoi ?
« En 2021, j'ai organisé une exposition très particulière intitulée « Wild in the City ». J'ai imprimé mes 30 images favorites de primates, y compris de gorilles des montagnes et de chimpanzés en Ouganda et au Rwanda, de gorilles des plaines au Cameroun et d'orangs outans à Sumatra, et les ai exposées dans une serre tropicale à Paris. Je voulais partager les émotions que j'avais ressenties face à ces animaux avec les parisiens, qui n'auront probablement pas la chance de les rencontrer dans la nature. En rapprochant les gens de ces incroyables animaux, j'espérais créer un lien et susciter l'empathie. Ces singes sont très proches de nous, mais ils sont voués à disparaître prochainement si nous n'agissons pas pour empêcher le braconnage, la déforestation et le changement climatique. »
Ce que je sais
Mathieu Courdesses
« Mon respect envers les animaux que je souhaite photographier détermine le respect qu'ils me témoignent en retour. J'effectue des recherches très approfondies sur mes sujets et je n'oublie jamais qu'ils ne font que me tolérer dans leur environnement. Ce respect se poursuit également en post-production. Je souhaite partager la scène aussi fidèlement que possible, car je pense que des retouches excessives peuvent altérer l'authenticité de la nature. Je sais que si je respecte ces règles, j'obtiendrai la meilleure image possible. »
Instagram : @mathieucourdesses
TikTok : mathieu.courdesses
Site Web : www.mathieucourdesses.com
Équipement de Mathieu Courdesses
Kit utilisé par la plupart des photographes professionnels
Appareil
Canon EOS R5
Que vous souhaitiez créer des photos, des vidéos ou un mélange des deux, les performances exceptionnelles de l'EOS R5 révolutionneront votre créativité. « Avec un appareil hybride, en particulier l'EOS R5, je peux photographier en très basse lumière, comme sous la canopée dense d'une forêt tropicale, sans me soucier de l'impact d'une sensibilité ISO plus élevée sur la qualité de mes clichés », dit Mathieu.
Objectifs
Canon EF 50mm f/1.2L USM
Grâce à son incroyable ouverture maximale à f/1,2, l'objectif EF 50mm f/1.2L USM ultra-rapide offre des performances exceptionnelles en basse lumière. « Il est rare que je puisse utiliser cet objectif car il n'est pas toujours facile de se rapprocher suffisamment, mais lorsque c'est possible, j'adore montrer à mon public ce que je vois », ajoute Mathieu. « Il est très important que je puisse partager une expérience authentique afin de susciter de l'empathie pour les espèces menacées. »
Canon EF 200mm f/2L IS USM
L'EF 200mm f/2L IS USM est un téléobjectif hautes performances intermédiaire destiné aux photographes professionnels. Sa grande ouverture de f/2 garantit des résultats optimaux en intérieur et en conditions de faible luminosité. « J'utilise mon objectif 200 mm lorsque je peux me rapprocher de mes sujets. J'utilise systématiquement des objectifs à focale fixe car le bokeh est très important pour moi », explique Mathieu.
Canon EF 400mm f/5.6L USM
De conception portable et légère, le super-téléobjectif EF 400mm f/5.6L USM offre des performances optiques exemplaires, ainsi qu'un autofocus rapide, idéal pour les photographes animaliers. « Lorsque j'étais guide, cet objectif était toujours fixé à mon appareil photo », explique Mathieu. « Il est suffisamment léger pour le transporter toute la journée et idéal pour repérer des animaux à une certaine distance de sécurité. »
Accessoires
Bague d'adaptation monture Canon EF-EOS R
Cette bague d'adaptation, conçue pour être utilisée avec le système Canon EOS R, permet d'utiliser en toute simplicité des objectifs EF et EF-S avec les appareils photo EOS R.
Grip batterie BG-R10
« Il est très important pour moi de disposer d'une batterie grip pour augmenter l'autonomie de la batterie lors de mes longues expéditions, et me permettre une meilleure prise en main de mon appareil photo afin de bénéficier d'une meilleure stabilité », explique Mathieu.
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