Comment votre intérêt pour la photographie s'est-il transformé en une entreprise florissante ?
« J'ai toujours baigné dans la photographie, mon père a travaillé à l'usine Kodak locale pendant 35 ans. J'ai exercé en tant qu'architecte, après avoir été diplômé dans ce domaine en 2004. Mais après avoir eu vent de ma passion pour la photographie, des amis (et leurs amis) m'ont demandé de faire des photos de leurs mariages. C'est ainsi que tout a commencé : je suis devenu accro à l'émotion, au côté théâtral, à l'énergie, et aux défis techniques (et créatifs) qui vont de pair avec les mariages. En 2008, Eye Jogia a vu le jour, et en 2010, Roshni et moi avions quitté nos emplois respectifs et décidé d'accorder à notre « bébé » toute l'attention qu'il méritait… Depuis, nous n'avons jamais regardé en arrière ».
Vous êtes un architecte qualifié. Comment votre connaissance de l'architecture influence-t-elle vos photos ?
« Il existe de nombreuses similitudes entre le dessin d'architecture et la photographie : la compréhension générale et créative de la lumière, de l'espace, des surfaces, des textures, de la composition, de l'esthétique, des formes, des proportions, de l'émotion, du concept et l'appréciation générale de la beauté. La similitude principale est l'équilibre entre la créativité et la technicité nécessaire… C'est troublant. Tous les couples avec lesquels je travaille me disent qu'ils peuvent voir mon côté architectural dans mon travail, et j'adore ce genre de remarque ! Cela lui donne sa propre identité ».
Comment votre formation en architecture vous a-t-elle aidé à maîtriser les aspects techniques de la photographie ?
« Les étudiants en architecture de l'Université de Bath devaient étudier divers sujets d'ingénierie, notamment les techniques d'éclairage. Cela m'a permis de comprendre la physique de la lumière, qu'elle soit artificielle ou naturelle. On nous a appris les effets que divers types de sources de lumière ont sur la scène et la peau humaine, ainsi que les caractéristiques générales de couleur de différentes sources de lumière. Vingt ans plus tard, je sais exactement comment "nettoyer" ces sources lumineuses dans mes images ».
Quels photographes vous ont le plus influencé, et pourquoi ?
« Si je devais nommer quelqu'un, je dirais Sebastião Salgado, principalement pour son approche intrépide de la photographie et sa façon de voir le monde. Et, bien entendu, Henri Cartier-Bresson. À l'opposé, il y a aussi Irving Penn et Annie Leibovitz, mais plus pour l'inspiration que pour l'influence. Il est évident que les approches sont ici diamétralement opposées : notre approche de la photographie de mariage est similaire, avec son esprit de réalité fantaisiste ».
Selon vous, quelles qualités les photographes en herbe doivent-ils réunir pour rencontrer le même succès que vous ?
« La cohérence dans tous les domaines : votre image en tant que personne et en tant que marque, votre comportement physique et virtuel, ainsi que votre travail et vos processus. En un mot, cela se traduit par la confiance. Cette cohérence exige une approche exhaustive, une discipline rigoureuse et une détermination sans failles, cette dernière étant particulièrement essentielle. Votre motivation ne doit pas être axée sur les résultats financiers, les éloges, la pression des pairs, ou l'envie de surpasser les autres, sans quoi vous seriez régi par autrui et non par vos valeurs fondamentales. Vous devez aimer la photographie, vous devez aimer ce que vous faites et comprendre pourquoi vous le faites, sinon votre projet prendra l'eau très rapidement ».
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