Faut-il ajouter la vidéo à ses compétences de photographe ?

Avez-vous vraiment besoin d'ajouter la vidéo à votre entreprise de photographie professionnelle ? De nombreux photographes se demandent s'ils devraient diversifier leur offre pour rester pertinents ou s'il est plus judicieux de se spécialiser dans un domaine qui les passionne : celui de la photographie.

La création de contenu hybride a connu une augmentation dans de nombreux genres, y compris la faune, le voyage et même la mode, mais nous avons demandé aux photojournalistes et ambassadeurs CanonMagnus Wennman et Ilvy Njiokiktjien de partager avec nous leur point de vue sur l'importance des compétences en vidéo aujourd'hui pour les photographes professionnels dans le secteur de la photographie documentaire.

« J'ai le sentiment que mon travail consiste à trouver la meilleure manière possible de raconter une histoire. Le Canon EOS 5D Mark II a tout changé. Pour la première fois, j'ai pu photographier et filmer avec le même appareil. La transition vers la vidéo m'est venue tout naturellement. Tout d'un coup, j'ai pu créer du contenu que je ne pouvais tout simplement pas réaliser uniquement avec des photos. C'était vraiment amusant d'apprendre quelque chose de nouveau. En tant que photographes, nous n'avons souvent personne pour nous enseigner, alors il faut expérimenter, faire des essais et des erreurs. Nous apprenons de nos erreurs et ce n'est pas une mauvaise chose. C'était vraiment inspirant et passionnant. »

« De plus en plus, c'est la vidéo qui prime, mais j'aime travailler avec la vidéo parce qu'elle offre beaucoup plus de possibilités. Pour moi, il s'agit toujours de trouver la meilleure façon de raconter une histoire, et cela dépend toujours de l'histoire que vous souhaitez raconter. Mon dernier projet est le plus important que j'aie réalisé jusqu'à présent, mêlant photos et vidéos, et porte sur la difficulté d'obtenir de l'aide pour mourir en fin de vie. J'ai suivi une femme de 87 ans pendant les six derniers mois de sa vie. Le résultat a été une publication innovante qui a suscité une grande attention en Suède », partage Magnus.

Alors, quel est le secret de son succès ?

« Généralement, si j'ai beaucoup de temps pour un projet, je le divise. Un jour, je peux travailler uniquement en vidéo, et un autre jour uniquement en photos. C'est un défi de passer de l'un à l'autre, mais tant que vous restez curieux et que vous avez soif d'apprendre, cela ne pose pas de problème. Le fait d'avoir tellement plus de possibilités de raconter une histoire aujourd'hui est, pour moi, une chose positive. L'important est de toujours réfléchir au format le plus adapté à l'histoire que l'on souhaite raconter. Certaines histoires ne peuvent pas être racontées en vidéo tandis que d'autres ne sont pas adaptées aux photos. Internet nous donne l'opportunité de raconter des histoires à l'infini », déclare-t-il.

Pour les projets hybrides, Magnus s'appuie sur un équipement simple : le Canon EOS R5 et l'objectif Canon RF 24-70mm F2.8L IS USM. « L'EOS R5 est un appareil photo fantastique, une véritable révélation pour moi. Je trouve que cet appareil photo répond à tous mes besoins et cet objectif est le meilleur avec lequel j'aie jamais travaillé. La polyvalence est incroyable. J'aime transporter le moins de matériel possible, car porter trop de choses est, selon moi, trop contraignant lorsque je capture une histoire. Je n'emporte généralement que l'EOS R5 avec l'objectif RF 24-70mm F2.8L IS USM, et parfois leRF 70-200mm F2.8L IS USM, et je couvre tous les sujets. »

Le système Canon EOS R est conçu en gardant à l'esprit les professionnels de l'hybride, de la gamme impressionnante d'objectifs RF, y compris les objectifs RF hybrides conçus pour les professionnels de l'hybride, aux systèmes avancés d'autofocus et de stabilisation d'image pour les vidéos et les photos.

« Parfois, cela peut être embarrassant de ne pas savoir ce que l'on fait, mais je suis véritablement convaincue que l'histoire doit passer avant tout le reste et qu'il faut faire tout son possible pour raconter cette histoire. Apprendre de nouvelles choses est, dans tous les cas, quelque chose d'agréable. Découvrir quelque chose de nouveau sans idées préconçues et le réaliser de manière spontanée peut même parfois être d'une grande aide. C'est intéressant de voir tout ce que l'on peut apprendre rapidement lorsque l'on se lance.

Depuis ses premiers pas en vidéographie, Ilvy a adopté une méthode de travail hybride plus fluide, s'appuyant de plus en plus sur la vidéo pour ajouter de la profondeur et de l'émotion à son travail, et rendre ses histoires plus authentiques, captivantes et accessibles. Son projet actuel, Climate Safer Regions, mêle interviews spontanées, séquences b-roll de l'état des environnements et images pour mettre en lumière le côté humain de l'adaptation au climat. Le tout vise à documenter la façon dont les communautés s'adaptent au changement climatique.

« La vidéo est essentielle pour donner vie à l'histoire, là où la photo seule ne suffit parfois pas. Cela est principalement lié au sujet, qui envisage un avenir climatique possible. Il est difficile d'imaginer l'avenir, car nous ne savons pas à quoi il ressemblera. C'est pourquoi je voulais vraiment enregistrer les voix des gens, pour qu'ils décrivent leur vision de l'avenir. Je n'avais pas l'intention d'axer ce projet sur la vidéo, mais la vidéo est devenue un élément clé de la narration », explique-t-elle. « Le projet n'a pas encore été publié, mais je sais déjà que l'ajout des voix et des interviews contribuera à lui donner vie, et j'espère que cela rendra la question de l'adaptation au climat plus tangible et urgente pour un public plus large », poursuit-elle.

Tout comme Magnus, Ilvy utilise un Canon EOS R5. « Cet appareil photo a littéralement bouleversé ma vie de photographe. Grâce à l'EOS R5, je suis véritablement devenue une narratrice. Tout devient facile, intuitif et instantané. Je peux réagir bien plus rapidement et grâce à la mise au point ultra-rapide de l'EOS R5, je peux consacrer tout mon temps et mon énergie à établir un véritable contact avec les personnes, plutôt que d'être occupée et distraite par la nécessité d'ajuster les paramètres de l'appareil photo. Il constitue le prolongement le plus incroyable pour tout l'équipement formidable avec lequel je travaille déjà. Je filme également des vidéos à main levée ou à l'aide d'un monopode pour plus de flexibilité. »

Ilvy s'est exercée à prendre des photos et des vidéos. Elle est désormais plus à l'aise pour passer d'un mode à l'autre et partage un conseil essentiel : « Parfois, on rate une photo ou une séquence vidéo. C'est un vrai défi, mais cette polyvalence en vaut la peine. »