Reportages animaliers : comment passer de la photo à la vidéo

Vous êtes en pleine nature et vous attendez patiemment de pouvoir photographier un bouquetin d'Asie. Quand l'animal apparaît enfin, vous prenez quelques photos et décidez de filmer ce moment exceptionnel. Que faire ? Appuyez sur un bouton et commencez à filmer. Avec le système Canon EOS R, passer de la photo à la vidéo est aussi simple que cela.

Avec la hausse de la demande de vidéos, non seulement de la part des éditeurs mais aussi à destination des réseaux sociaux, les photographes animaliers découvrent l'importance de développer leurs compétences et de disposer de l'équipement nécessaire pour passer aisément d'un format à l'autre.

Les photographes animaliers autrichiens Christine Sonvilla et Marc Graf ont beaucoup voyagé pour documenter la nécessité pour les êtres humains et les animaux d'apprendre à coexister. Pour transmettre leur message, ils ont recours à la fois à la photographie et à la vidéo. Équipés d'un Canon EOS R5 ou d'une caméra EOS R5 C, qu'ils associent souvent à leur objectif de prédilection, le Canon RF 100-500mm F4.5-7.1L IS USM, ils ont mis au point un style unique de photos et de vidéos animalières pour des documentaires et des projets personnels.

La vidéo que vous allez créer sera principalement caractérisée par son public et sa plateforme de diffusion (émission télévisée, site Internet ou réseaux sociaux). Pour la majeure partie des projets, vous aurez cependant besoin d'un storyboard détaillé qui nécessitera souvent des recherches approfondies, mais aussi, dans certains cas, d'un accompagnement audio pertinent. Si vous travaillez pour un client, il vous faudra connaître précisément ses attentes. Demandez-lui un brief détaillé.

« La réalisation d'un film se déroule en trois étapes : la phase de brainstorming, pendant laquelle vous imaginez à quoi ressemblera le film, le tournage proprement dit, puis le montage », explique Marc. « Gardez toujours à l'esprit qu'une photo vaut mille mots, mais qu'une séquence vidéo ne suffit pas. Variez les perspectives, la taille d'image, et veillez à filmer suffisamment de séquences à monter pour créer un film intéressant. Il vous faudra des gros plans, des grands angles et peut-être des vues aériennes de l'animal. »

Vous aurez d'autres éléments à prendre en compte, comme la nécessité d'organiser une interview pour un projet animalier. « Notre projet sur les ours bruns était axé sur les êtres humains et les ours qui vivent à proximité les uns des autres. Nous devions donc interviewer des gens à ce sujet », explique Christine. « Il faut se demander comment créer de la tension, comment terminer son récit. »

En matière d'audio, il existe une kyrielle d'options. L'EOS R5 et l'EOS R5 C ont tous deux des microphones mono intégrés et une griffe multifonction pour micros numériques externes tels que le microphone stéréo directionnel Canon DM-E1D. Les micros directionnels captent le son émis dans la direction vers laquelle ils sont pointés, mais vous pouvez également vous équiper de micros omnidirectionnels qui capturent le son uniformément dans toutes les directions.

Christine et Marc utilisent un microphone externe pour leurs projets personnels, mais ils travaillent avec une équipe de spécialistes du son pour les documentaires. Ils enregistrent des cris d'animaux spécifiques et essaient de capter les bruits de la nature environnante, bien que cela ne soit pas toujours possible selon la distance qui les sépare de leur sujet.

Enregistrer des sons sous l'eau est encore plus difficile, car l'appareil se trouve à l'intérieur d'un boîtier sous-marin. « Je filme principalement en mode ralenti. L'audio est donc lui aussi ralenti, ce qui ne sert pas à grand-chose », regrette Aleksander. « Vous pouvez cependant utiliser un hydrophone externe, capable de capter le clic d'un cachalot et de l'enregistrer en haute qualité pendant que vous filmez, puis le monter ensuite en post-production. »

Le fait que le son voyage plus vite dans l'eau ouvre le champ des possibles. « Vous pouvez apporter davantage de contexte à votre vidéo », explique Aleksander. « Si l'océan peut sembler très silencieux en surface, une fois sous l'eau vous serez en mesure d'entendre le déplacement d'un grand navire de commerce. »

« Les cinéastes animaliers utilisent des objectifs plus longs, ce qui pose le problème de la stabilisation », pointe Christine. « Au moindre mouvement de votre part, tout l'équipement doit être à nouveau stabilisé. » Marc confirme : « Il faut en tenir compte si vous passez de la photo à la vidéo sur le terrain et que votre équipement n'est pas parfaitement adapté. »

L'objectif Canon RF 100-500mm F4.5-7.1 L IS USM privilégié par Marc et Christine dispose d'un stabilisateur d'image à 5 vitesses pour des vidéos sans flou de bougé. De plus, les deux moteurs Nano USM permettent une mise au point rapide et quasi silencieuse afin de suivre aisément les animaux. Le couple associe cet objectif à l'EOS R5 ou à l'EOS R5 C. D'après eux, le système EOS R simplifie considérablement le passage de la photo à la vidéo. « Il existe une multitude de paramètres que vous pouvez enregistrer et appeler d'une simple pression », ajoute Christine.

Lorsque votre EOS R5 est en mode vidéo, vous pouvez attribuer votre configuration d'enregistrement vidéo préférée au mode de prise de vue personnalisée C3. Vous pouvez ensuite l'activer à l'aide de la touche d'enregistrement vidéo quand l'appareil est en mode photo. « Il nous arrive de passer du mode photo au mode vidéo sur le terrain, si nous pensons qu'une scène rendrait particulièrement bien en vidéo. Si nous avons besoin d'images pour assurer la promotion du film, nous repassons au mode photo pour prendre un cliché », poursuit Christine.

Christine et Marc se sont également servis de la caméra EOS R5 C pour filmer un vautour fauve dans un ralenti immersif en 4K à 120 im./s (voir ci-dessus). Légère et compacte, la caméra Cinema EOS est parfaite pour le travail de terrain et peut capturer des vidéos 8K DCI RAW en 12 bits pour donner aux séquences un rendu cinématographique.

Sous l'eau, les mouvements sont limités, ce qui empêche Aleksander de modifier facilement ses paramètres quand il passe de la photo à la vidéo. « Je filme comme je photographie, car lorsqu'on dispose d'un temps limité, il faut savoir être rapide », explique-t-il. « J'utilise la même exposition, et je n'ai aucune inquiétude parce que le système d'autofocus de l'EOS R5 est excellent ; il suit facilement les méduses et autres micro-organismes. »

« L'EOS R5 me permet de filmer des ralentis de très haute qualité en Canon Log 3 », ajoute-t-il. « C'est parfait pour la vidéo sous-marine, car je peux filmer en 4 K à 100 images/seconde pour obtenir un ralenti immersif. Comme tout se déplace lentement sous l'eau, vous pouvez transmettre cette impression à ceux qui ne peuvent pas plonger eux-mêmes. »

Aleksander équipe son EOS R5 d'un objectif Canon RF 15-35mm F2.8L IS USM, qui dispose d'après lui de la longueur focale idéale pour les photos et les vidéos sous-marines. « On ne peut pas utiliser un objectif de 50 mm ou 200 mm quand on y voit à peine à 1 à 5 mètres », explique-t-il. « Cet objectif offre tout ce dont on peut avoir besoin : un grand angle, de la stabilité et de la netteté. »

Marc espère pouvoir bientôt ajouter à son équipement et à celui de Christine le tout premier objectif hybride de Canon, le RF 24-105mm F2.8L IS USM Z. Conçu à la fois pour la photo et pour la vidéo, cet objectif de pointe qui combine une plage de prise de vue polyvalente à une superbe qualité d'image redéfinit la norme pour les créateurs de contenus hybrides.

L'ajustement des séquences en post-production permet de fluidifier la narration et d'obtenir un visuel cohérent. L'étalonnage des couleurs peut être aussi simple que de modifier les niveaux ou les courbes quand vous retouchez des photos sur Adobe Photoshop, mais ayez en tête que la retouche de vidéos requiert une grande puissance de traitement et que votre Mac ou votre PC devra être à la hauteur.

« C'est la partie la plus amusante », se réjouit Aleksander. « Quand on enregistre en UHD, et qu'on passe en revue les images filmées pour trouver la séquence parfaite, on prend toute la mesure de la beauté de ces créatures. Il faut parfois du temps pour maîtriser l'étalonnage, mais c'est très satisfaisant, n'hésitez donc pas à jouer avec les fonctionnalités à disposition. »

Christine et Marc travaillent avec une équipe de spécialistes pour les grosses productions, mais ils utilisent Adobe Premiere Pro et DaVinci Resolve pour leurs projets personnels. « Il est très important de jouer avec les couleurs et la lumière pour que chaque séquence ait le rendu souhaité afin que le produit final soit cohérent », souligne Christine. « C'est en créant un tout que la magie opère. »

Tout comme vous pouvez recadrer vos clichés dans votre logiciel de retouche photo, vous pouvez ajuster le cadre de votre vidéo au montage, en zoomant ou en recadrant l'image pour ajuster la composition. Vous pouvez également sélectionner différents formats vidéo selon que vous souhaitiez faire un long documentaire pour YouTube ou des clips plus courts pour les réseaux sociaux.

Nos trois experts s'accordent à dire que les options et les configurations possibles ne manquent pas pour ceux qui voudraient se lancer dans la vidéo animalière. « Pour la première fois dans l'histoire de la photographie, avec le système EOS R, nous disposons d'appareils et d'objectifs adaptés à la fois aux cinéastes et aux photographes professionnels », s'émerveille Marc. « Si vous possédez un appareil photo Canon, gardez en tête que vous avez également entre les mains une caméra professionnelle, ce serait dommage de ne pas en profiter. »

Adobe, Photoshop et Premiere Pro sont des marques déposées ou des marques commerciales d'Adobe aux États-Unis et/ou dans d'autres pays.

DaVinci Resolve est une marque déposée de Blackmagic Design Pty Ltd.

Les appareils Canon ne peuvent être utilisés sous l'eau que s'ils sont protégés par un boîtier tiers adéquat.